- confiné
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• de confiner1 ♦ Enfermé. Vivre confiné chez soi.2 ♦ (1842) Air confiné, non renouvelé. ⇒ renfermé. Atmosphère confinée.confiné, éeadj.d1./d Enfermé. Un malade confiné dans sa chambre. Fig. Un esprit confiné dans la routine.d2./d Air confiné, insuffisamment renouvelé.⇒CONFINÉ, ÉE, part. passé et adj.I.— Part. passé de confiner2.II.— AdjectifA.— Vx. Enfermé, emprisonné, relégué :• 1. J'ai invité l'officier de garde à dîner avec moi. Il m'a raconté, dans la conversation, qu'il avait longtemps fait partie des prisonniers confinés à Verdun; mais qu'il avait enfin obtenu d'en sortir pour venir à Paris.LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 2, 1823, p. 406.— P. anal.• 2. Si un ami vient me voir et m'apporte des nouvelles de Paris, ou si la radio et les journaux m'apprennent qu'il y a des menaces de guerre, je me sens exilé dans le village, exclu de la vie véritable, confiné loin de tout.MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, p. 330.B.— [En parlant d'une pers. ou de notions abstr., produits de la pers. humaine; suivi d'un compl. d'obj. second. désignant un lieu concret ou abstrait, ou un certain domaine] Enfermé dans; limité à. Ces imaginations trop confinées au seuil domestique, rétrécies d'horizon (SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, t. 9, 1863-69, p. 11) :• 3. Tu as raison : je suis trop confinée en moi-même. Je veux vivre différemment. Je me lèverai de bonne heure. Je sortirai davantage... Je reprendrai quelques-unes de mes occupations de jeune fille.CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, p. 232.— Absol. Enfermé dans un espace ou au fig. dans des limites étroit(es). Nous couvrîmes en quelques jours, (...) plusieurs quartiers de Paris (...) les plus populeux (...) les plus confinés (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 592). — Tu es trop désœuvrée, trop confinée, tu as besoin de t'aérer un peu (H. BAZIN, Qui j'ose aimer, 1956, p. 110) :• 4. Voltaire méprisait (...) un esprit [de Piron], un génie même, mais si confiné, si localisé, qui, pourvu qu'il eût ses coudées franches, se complaisait à demeure dans un assez bas étage et ne sentait pas le besoin d'en sortir.SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, t. 7, 1863-69, p. 436.C.— Air, atmosphère confiné(e). Enserré dans un espace étroit, et de ce fait, insuffisamment renouvelé ou non renouvelé. Il semblait que ce lieu fût si parfaitement clos que l'air confiné n'y pût circuler davantage que dans une chambre longtemps fermée (GRACQ, Au Château d'Argol, 1938, p. 106).— Au fig. Cf. supra B absol. Je passais d'une atmosphère confinée à des horizons plus larges (P. SCHAEFFER, À la recherche d'une mus. concr., 1952, p. 29).
Encyclopédie Universelle. 2012.